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Des quelque 300 Dornier DoJ Wal qui virent le jour et dont il exista d'ailleurs plusieurs variantes, plus de la moitié furent assemblés en Italie. Cet hydravion allait, pendant plus de quinze ans, devenir l'un des plus répandus dans le monde. Lorsque la compagnie Dornier, en 1922, mettait la dernière main à ce prototype, les restrictions imposées par le traité de Versailles interdisaient à l'Allemagne la construction d'appareils de cette espèce. Pour tourner la difficulté, on fonda en Italie, à Marina di Pisa une société créée tout exprès pour réaliser un tel appareil, les Costruzioni Meccaniche Aeronautiche (CMASA). Cette initiative assura définitivement le succès du Wal. Puis, en 1927 et 1928, on construisit également I'appareil en Espagne et en Hollande, principalement en version militaire. En 1932, la compagnie Dornier se mit elle-même à construire deux autres versions, plus grandes et plus puissantes, et n'arrêta leur production qu'en 1936 Le Wal était un hydravion à coque centrale. La propulsion de ce monoplan à structure métallique était assurée par deux moteurs, montés en tandem au-dessus de la partie centrale de l'aile Pendant cette période de quatorze années, on ne compta pas moins de vingt versions différentes de cet appareil, les différences portaient sur les dimensions, le poids, les moteurs et, aussi, sur leur emploi. La première variante réalisée par la CMASA en 1923 faisait appel à deux moteurs RollsRoyce Eagle IX de 360 CV ou à deux Hispano-Suiza de 300 CV. Huit à dix passagers pouvaient prendre place dans cet appareil, outre les deux hommes d'équipage installés dans le poste de pilotage découvert. Les premières commandes vinrent d'Espagne, suivies de celles du Brésil, de la Colombie et de l'Allemagne elle-même. La compagnie allemande Aero Lloyd, en effet, mit en exploitation quatre Wal sur la ligne Danzig-Stockholm. L'appareil apporta lui-même la preuve de ses qualités exceptionnelles lorsque, en Espagne, un Wal, baptisé Plus Ultra, effectua en 1926 un vol de 10 072 kilomètres, de Séville à Buenos Aires, en 59 heures et 35 minutes. L'année précédente, Roald Amundsen avait fait usage d'un autre Wal, lors de sa tentative infructueuse de voler jusqu'au pôle Nord L'Italie fut pour le Wal un client important. En version passagers, elle mit en effet en service une trentaine de ces appareils sur les diverses lignes exploitees par ses compagnies nationales. En 1926, la SANA inaugurait la ligne GênesRome- Naples- Palerme; en 1928, commencaient le service Rome-Barcelone et le service Rome-Tripoli; l'année suivante, s'ouvrait la ligne Gênes-Alexandrie. Vinrent ensuite les liaisons avec la Grèce et !a Turquie, assurées par l'Aero Espresso entre Gênes, Athènes et Istanbul. Puis, en 1933, avec l'apparition des premières versions améliorées de l'appareil, l'Allemagne se lanca dans l'établissement de liaisons plus spectaculaires, à savoir les services postaux transatlantiques vers l'Amérique du Sud. Un premier vol expérimental eut lieu en mai 1933, Sept mois plus tard, débutaient les liaisons régulières. Au mois d'août 1935, un an et demi après l'inauguration de ce service, les Wal de la Lufthansa avaient déjà survolé cent fois l'Atlantique, Lorsqu'ils furent retirés du service, ces avions comptaient 328 traversées à leur actif. |
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Avion: Dornier Do.i Vval. |
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