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Le 20 avril 1925, un petit hydravion ayant à son bord le pilote Francesco De Pinedo et le mécanicien Ernesto Campanelli, glissant sur le lac Majeur, prenait son vol pour le plus long voyage aérien jamais tenté: 55 000 kilomètres parcourus en 360 heures de vol. Au total, 67 étapes qui le menérent de Sesto Calende à Rome, en passant par Melbourne et Tokyo. Le périple s'achevait le 7 novembre 1925, remarquable entreprise si l'on songe qu'elle eut lieu deux ans avant la traversée solitaire de Charles Lindbergh et un an avant le vol historique de Richard Byrd au-dessus du pôle Nord. Le Savoia Marchetti S.16 dérivait d'un avion de transport civil, concu et réalisé en 1919, on avait pu le voir, expose au salon de l'Aéronautique à Paris, la même année. C'était un hydravion biplan, à coque centrale. Pour la propulsion, on avait eu recours à un moteur dont l'hélice quadripale travaillait à la poussée, C'était là une disposition qui avait fait ses preuves aussi bien chez Savoia que chez Macchi. L'appareil ne coûtait que 16 000 francs de l'époque, une somme relativement faible pour un avion présentant d'aussi remarquables qualités et capable de transporter cinq ou six passagers. Pourtant, le S.16 n'avait pas remporté le succès commercial auquel on s'attendait. Aussi la SIAI Marchetti -- dont la raison sociale était encore Idrovolanti Savoia, -- prit-elle le parti, en 1921, de construire une version de bombardement de cet appareil, appelée S.16 bis. Ce fut le premier hydravion de bombardement adopté par l'aviation militaire italienne, après sa constitution en arme indépendante, le 23 mars 1923. Cette même année parut aussi une version plus puissante, le S.16 ter; c'était un appareil plus long que le précédent, équipé d'un moteur Lorraine de 400 CV, qui remplacait le moteur Fiat de 300 CV monté sur les modèles antérieurs. Mais les formes et la structure des deux appareils étaient, pour l'essentiel, identiques coque centrale présentant un redent, ailes d'égales dimensions, reliées par des montants et des croisillons en métal. Le succès des S. 16 ne fut pas immédiat, en dépit des excellentes performances de la version «ter»: vitesse de croisière, 175 kilomètres/heure. autonomie, plus de 1 000 kilomètres , 1 000 mètres d'altitude atteints en 3 minutes 30 secondes, 5 000 mètres en 55 minutes. Un S.16 remporta même en septembre 1920 le record du plus long parcours réalise par un hydravion, en volant de Sesto Calende à Helsingfors, aux commandes, se trouvait le pilote Umberto Maddalena. En 1924, l'appareil eut à nouveau l'occasion de faire la preuve de ses qualités il conquit le record d'altitude en hydravion en emportant une charge d'une demi-tonne a 4 597 mètres. Et, en 1925, le raid entrepris par De Pinedo confirmait ces indeniables qualités de robustesse et de fiabilité. Son appareil, baptise « Gennariello », effectua le tour du monde mais en parcourant 6 000 kilomètres de plus que les Américains, dont le biplan Douglas avait couvert une distance de 49 560 kilomètres, A partir de 1926, après ces succès sportifs, les S. 16 commencèrent à affluer sur le marché civil, en particulier les modèles,«bis» et«ter». A la fin de cette année, la compagnie Aero Espresso acquit deux S.16 ter; puis, en 1929, la SISA en acquit quatre autres, destinés à l'entraînement, Enfin, la Società Incremento Turismo Aereo (SITA) prit en charge deux modèles S.16 bis, trois S. 16 ter et un S. 16 (ce dernier muni d'un moteur Fiat de 300 CV), sur la route San Remo-Gênes. |
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Avion: Savoia Marchetti S 16 ter. |
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