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Les succès sportifs et commerciaux remportés par le SIAI Marchetti S.M.55 incitèrent la firme de Sesto Calende à mettre au point une version plus grande et mieux concue encore de l'hydravion bimoteur. C'est ainsi qu'apparut en 1932 le S.M.66, dont une vingtaine d'exemplaires demeurèrent en service jusqu'au commencement de la Seconde Guerre mondiale. Le S.M.66 était fort semblable, dans sa conception, à son prédécesseur. Il en conservait la structure à double coque centrale et le dispositif de poutrelles supportant à l'arrière les empennages de queue. L'unique différence importante concernait les ailes, nettement plus longues, Par contre, trois moteurs remplacaient les deux engins du S.M.55. Ils étaient logés séparément dans trois berceaux surélevés et entraînaient des hélices de poussée à quatre pales. Du fait de l'augmentation de puissance et de ses plus grandes dimensions, l'appareil pouvait emporter un plus grand nombre de passagers et une plus grande charge utile Quatorze à dix-huit voyageurs pouvaient trouver place dans les deux nacelles. Le poste de pilotage se trouvait au centre; il abritait les deux pilotes, installés côte à côte, ainsi que le navigateur. De la cabine de l'équipage, on pouvait gagner les deux nacelles réservées aux passagers, grâce à un tunnel aménagé dans l'épaisseur de l'aile. Trois moteurs Fiat A.22R, de 550 CV, équipèrent le prototype. Cependant, après avoir procédé aux tests et aux essais en vol, on leur substitua le modèle Fiat A.24R, qui développait 750 CV, dont furent équipés les appreils produits en série. Les performances de l'avion étaient incontestablement remarquables: vitesse maximum, 264 kilomètres/ heure; vitesse de croisière, 222 kilomètres/heure; vitesse d'amerrissage, 111 kilomètres/heure. Remarquable également était sa montée en altitude: 7 minutes 50 secondes pour atteindre 2 000 mètres, 13 minutes et demie pour arriver à 4 000 mètres et 35 minutes 2 secondes pour parvenir à 5 000 mètres. On comptait, parmi les utilisateurs du S.M.66, l'Aero Espresso, la SANA et la SAM, qui acquirent respectivement trois, quatre et sept appreils. Ce fut pourtant l'Ala Littoria qui en utilisa le plus, puisqu'elle ne mit pas moins de vingt-trois appareils en service. A la veille de la guerre, la majeure partie d'entre eux volaient encore. Les S.M.66 remplacèrent les S.M.55 sur la ligne R o me-Tripol i- Tunis à partir d'avril 1934; trois ans plus tard, on les voyait sur la ligne qui, de Brindisi, touchait Athènes, Rhodes et Alexandrie. La carrière opérationnelle du grand hydravion fut très longue, preuve supplémentaire de ses excellentes qualités de robustesse et de longévité. Après avoir effectué un service intense sur les principales routes de la Méditerranée, les S.M.66 continuèrent à voler, même dans les premiers temps de la Seconde Guerre mondiale. Débarrassés des insignes voyants des lignes commerciales, ils revêtirent le camouflage gris du temps de guerre et servirent comme avions de secours en mer. |
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Avlon: SIAI Marchetti S.M66 |
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