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Il fallait que la Pan American Airways puisse disposer d'un hydravion de grande capacité, rapide, à grand rayon d'action, à mettre en service sur ses longues routes maritimes. Le Sikorsky S.42 naquit de cette nécessité: il marque le début de l'âge d'or des « clippers», grands hydravions plurimoteurs qui desservirent les prestigieuses liaisons transatlantiques jusqu'au commencement de la Seconde Guerre mondiale. Il avait été précédé par le modèle S.40: la Panam en avait commandé trois exemplaires au début des années trente. Il s'agissait du plus grand appareil jamais construit aux Etats-Unis. Il pouvait accueillir quarante passagers, installés dans une luxueuse cabine, et son autonomie dépassait 1 500 kilomètres. Quelque temps après son entrée en service sur la ligne des Antilles, la Panam fit part d'un projet plus ambitieux encore: un hydravion quadrimoteur ne transportant que douze passagers, mais disposant d'une autonomie de 4 000 kilomètres, Deux constructeurs présentèrent des projets: Martin et Sikorsky. Tandis que le premier offrait le modèle M.130, réalisé par la suite, le second proposait un appareil qui, tout en étant basé sur la version précédente et bien que ne disposant pas de l'autonomie requise, fut néanmoins également accepté. De ces deux projets, c'est le Sikorsky S.42 qui fut achevé le premier: le prototype effectua son premier vol le 29 mars 1934. Ce grand hydravion, entièrement métallique, comportait une coque centrale; l'aile haute était montée au-dessus du fuselage et des flotteurs auxiliaires étaient fixes à ses extrémités. Quatre moteurs Pratt & Whitney Hornet, de 750 CV chacun, assuraient la propulsion par l'intermédiaire d'hélices métalliques tripales, à pas variable. Au cours des essais, le S.42, chargé de tonnages croissants, ne remporta pas moins de dix records d'altitude. La Panam passa commande de dix exemplaires, dont trois en version S.428, munis de réservoirs de carburant supplémentaires. Les nouveaux «clippers», entrèrent en service au mois d'avril 1935 sur la ligne San Francisco- Hawaii. Par la suite, la compagnie les transféra sur ses lignes d'Amérique du Sud et d'Extrême-Orient. En service, toutefois, les S.42 se montrerent incapables de respecter les critères d'autonomie exigés par la société, même avec le minimum admissible de passagers. La charge utile normale était de trente-deux personnes, outre cinq hommes d'équipage; en vols de nuit, on comptait seulement quatorze passagers, disposant de couchettes. Sur de plus courts trajets, la charge maximum pouvait atteindre quarante passagers mais, pour arriver à ce chiffre, il fallait aménager une cabine supplémentaire à la place de la soute réservée aux bagages et aux marchandises, située à l'avant du fuselage. Les grands hydravions Sikorsky furent donc affectés aux liaisons à moyenne distance, Pour les longs-courriers, on fit appel aux Martin M.130 dont la Panam avait commandé trois exemplaires. Les deux avions opérèrent donc ensemble et, en de nombreuses occasions, les S.42 furent employés pour surveiller les longs itinéraires océaniques empruntés par les M. 130. |
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Avion: Sikorsky S.42. |
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