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Le premier tour du monde (sur une distance parcourue égale à celle de la circonférence maximale de la terre) effectué par un hydravion fut réalisé par le PBY Catalina baptisé « Guba » et confié au savant américain Richard Archbold qui l'utilisa pour une expédition d'histoire naturelle en Nouvelle-Guinée. L'exploit spectaculaire eut lieu entre le 12 mai et le 6 juillet 1939, un peu plus de deux ans après le premier vol de ce qui allait devenir un des hydravions les plus fameux jamais réalisés. A de nombreux points de vue, cet épisode peut être considéré comme le début de la carrière civile du « Cat» qui, après la longue parenthèse des années du conflit, connut une nouvelle vie en une multitude d'emplois dans tous les coins du monde. Plusieurs exemplaires de ce bimoteur polyvalent volent aujourd'hui encore, même si leur nombre diminue sans cesse, et les quelques-uns qui restent sont jalousement conservés par les historiens et les amateurs passionnés. Les chiffres de production du Catalina n'ont jamais été tout à fait clairement établis les Etats-Unis et le Canada en construisirent en tout 3 290 exemplaires, mais l'Union soviétique qui avait acquis en 1938 la licence de construction, en fabriqua «plusieurs centaines». Quoi qu'il en soit, le premier de tous vola le 28 mars 1935. Il était le fruit d'une demande, faite par la Marine americaine à la Douglas et à la Consolidated le 28 octobre 1933, pour la réalisation d'un hydravion susceptible de remplacer les vieux Martin P3M et Consolidated P2Y. Le prototype du Catalina -- portant le sigle XP3Y-1 - reprenait la forme des avions de la catégorie en vogue, à l'époque à laquelle venaient s'ajouter des améliorations techniques et structurales importantes. Il s'agissait d'un hydravion à ailes du type en parasol, à coque centrale et propulsé par un couple de moteurs radiaux. Il présentait de nombreuses améliorations de type dynamique et, parmi celles-ci, la possibilité de rentrer les deux flotteurs stabilisateurs dans les extrémités des ailes. La première commande pour soixante exemplaires arriva le 29 juin 1935 et la production se poursuivit sans interruption pendant prés de cinq ans avec les versions initiales PBY-1. PBY-2. PSY-3 et PBY-4. lesquelles se différenciaient entre elles par des détails de structure, par l'installation de l'armement et par les moteurs. En 1940, apparut une des versions les plus répandues, la PB Y-5. de laquelle dériva l'année suivante le premier modèle amphibie, le PBY-5A, D'une série modifiée par la Naval Aircraft Factory de Philadelphie - et baptisëe PBN- 1 Nomad - découla par la suite la dernière version du Catalina, la PBY-6A; elle présentait des différences dans la structure de la coque et des plans de sustentation, dans l'armement et dans la capacité en carburant. La fin du conflit --et la désaffectation de très nombreux types d'avions militaires - amena sur le marché civil une quantité considérable de Catalina, tant de ceux construits aux Etats-Unis que de ceux réalisés au Canada par la Canadian Vickers et par la Boeing Aircraft of Canada. Outre les emplois civils (surveillance géologique, services forestiers et anti-incendie) pour lesquels il n'était pas prévu de modifications particulières, de nombreux Catalina furent utilisés comme de véritables avions de transport civil, en particulier dans les zones insulaires (comme les Antilles et de nombreux endroits de l'Asie du Sud-Est) et fluviales (tel, par exemple, le bassin de l'Amazone. au Brésil). Une des compagnies à avoir exploité au maximum, et avec succès, les PBY fut la Panair do Brasil qui, jusqu'en 1965, en utilisa six exemplaires, modifiés pour transporter jusqu'à 22 passagers. Enfin, de nombreux Catalina furent transformés et dotés de moteurs plus puissants, de facon à augmenter la charge utile. Parmi ces versions modifiées, celle appelée Super Catalina, répandue specialement au Canada, connut un certain succes. |
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Avion: Consolidated PBY-5A Catalina. |
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