|
|
|
|
|
|
|||
Créé en 1933, le Kawanishi H6K resta en service pendant toute la durée du conflit et constitua une des machines les plus valables envoyées au combat par les Japonais pour la reconnaissance navale à long rayon d'action. Réalisés entre 1938 et 1942, les 215 exemplaires issus de différentes versions servirent également dans d'autres emplois, tels que le transport et même le bombardement. La Kawanishi mit le projet en train à la suite d'une demande de la marine qui voulait un hydravion quadrimoteur de type monoplan doté de caractéristiques dans l'ensemble supérieures à celles des modèles contemporains produits aux EtatsUnis. Le premier prototype - réalisé par les ingénieurs Yoshio Hashiguchi et Shizuo Kikahura - vola le 14 juillet 1936. Un Peu Plus d'un mois plus tard, la marine reçut livraison de l'avion pour les essais opérationnels. A cette machine, firent suite trois autres exemplaires de présérie entre 1937 et 1938. Ces appareils furent modifiés par l'adoption de moteurs plus puissants et mis en service sous la dénomination de H6K1. Après la transformation de deux de ces machines en prototypes pour une version de transport, les Japonais commencèrent à produire en 1940 le modèle le plus important, le H6K4, réalisé en tout à 127 exemplaires. L'avion se présentait sous la forme d'un grand hydravion à coque centrale, tout en métal, caractérisé par l'aile - parasol - supportée par des haubans et par des grands contreventements. Deux flotteurs latéraux assuraient la stabilité de l'appareil sur l'eau, tandis que quatre radiaux Mitsubishi Kinsei 43 de 1 000 CV chacun propulsaient la machine et actionnaient des hélices tripales métalliques à pas variable. L'armement défensif se composait de quatre mitrailleuses installées dans un nombre équivalent d'emplacements, deux latéraux, un dorsal et un à l'avant. Un canon de 20 millimètres se trouvait placé dans le logement situé dans la queue de l'avion. La charge de bombes atteignait les 1 000 kilos; dans des conditions particulières, elle pouvait être remplacée par deux torpilles de 800 kilos. Lorsque les hostilités se déclenchèrent, 66 exemplaires du grand hydravion Kawanishi se trouvaient en service de première ligne et, dans les premiers mois de la guerre, ils servirent non seulement dans des missions de reconnaissance mais aussi pour bombarder des objectifs situés dans les Indes orientales néerlandaises et à Rabaul. Les opérations de bombardement se révélèrent bien vite très dangereuses pour les H6K. En effet, l'hydravion se caractérisait par une très grande vulnérabilité due en particulier au manque de blindages pour protéger l'équipage et à l'absence de dispositifs auto-stoppants dans les réservoirs de carburant. Afin de limiter les pertes au maximum, spécialement eu égard à la supériorité aérienne sans cesse croissante des Alliés, les Japonais réservèrent petit à petit les Kawanishi H6K à la reconnaissance. Baptisés MAVIS dans le code allié, ces hydravions parvinrent à accomplir des tâches très utiles, car ils disposaient avant tout d'une grande autonomie qui en faisait des machines idéales pour la surveillance des vastes étendues d'océan. En 1941, commença à apparaître une version améliorée et plus puissante appelée H6K5, dont le nombre d'exemplaires fabriqués s'éleva à 36 et qui épaula les H6K4 restants. Toutefois, l'année suivante, avec l'entrée en service des premiers hydravions de la série H8K - plus modernes et dotés surtout d'un meilleur armement défensif - les Kawanishi H6K furent retirés de la première ligne et destinés au transport. Une trentaine d'exemplaires subirent à dessein des modifications et la compagnie Dai Nippon Koku K.K. utilisa dix-huit de ces appareils jusqu'à la fin du conflit. |
|||
Avion : Kawanishi H6K4. |
|
||