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- Short S.25/V Sandringham 4 - 1946 |
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Un seul secteur du transport aérien échappa à la crise de renouvellement que subirent les lignes aériennes britanniques dans l'immédiat après-guerre: celui confié aux hydravions. La longue tradition industrielle dans ce domaine et l'expérience acquise dans les années trente sur les routes prestigieuses de l'Empire parvinrent à faire survivre brillamment la conception de « vaisseau volant», même dans une période de net déclin, caractérisée par l'expansion irrésistible des avions commerciaux de type terrestre. Le Short Sandringham constitua un des meilleurs exemples de cette politique particulière. Dérivé en ligne directe du fameux avion de reconnaissance maritime Sunderland, non seulement il connut pendant près de deux ans un emploi intense sur les routes les plus longues gérées par la BOAC, mais aussi il servit dans de nombreuses petites compagnies spécialisées, en particulier en Australie et en Amérique centrale. En 1976, un vénérable Sandringham 4 continuait encore à voler dans les îles Vierges, sous les couleurs de la Antilles Air Boats. La première transformation d'un Sunderland en Sandringham eut lieu en 1945. La BOAC qui, dès 1942, gérait toute une flotte de Sunderland partiellement démilitarisés et adaptés au transport des passagers et du courrier, décida d'exploiter pleinement, sur le plan commercial, les grandes qualités de la machine. Dés lors, elle confia à la Short un des Sunderland Mk.III (immatriculé G-AGKX et baptisé Himalaya) dont elle disposait et demanda de le transformer en un véritable avion civil, capable d'accueillir 24 passagers pour les vols de jour et 16 pour ceux de nuit. Ainsi naquit le Sandringham 1 qui, extérieurement, avait été modifié à l'avant et à I'arrière de facon semblable au Short S.26 et, intérieurement, présentait un fuselage à deux niveaux doté de larges compartiments comprenant une petite salle à manger et un bar. Il n'y eut qu'un seul exemplaire de cet avion. Suivirent trois machines de la série 2, équipée de 45 places, commandées par la compagnie argentine Dodero; deux exemplaires de Sandringham 3 (en version à 21 places) et trois Sandringham 4, équipés pour accueillir 30 passagers. Ces appareils furent tous exportés en Amérique du Sud et en Nouvelle-Zélande (les trois exemplaires de la série 4 allèrent à la Tasman Empire Airways Ltd.) et la plupart directement livrés avec des matricules britanniques appartenant à des équipages de la BOAC. Au cours d'un de ces vols - le 25 novembre 1945, pour la livraison en Argentine d'un des Sandringham 2 - Buenos Aires fut atteinte en 45 heures et 47 minutes de vol, performance digne de tout respect. La compagnie nationale britannique prit en charge les Sandringharn des deux dernières séries 5 et 7 à partir de 1947. Respectivement, les neuf Sandringham 5 (22passagers) donnèrent naissance à la « Plymouth Class- et les trois Sandringham 7 (30 passagers) à la « Bermuda Class». Ils derneurèrent en service jusqu'en 1949 sur les liaisons vers l'Extrême-Orient et l'Australie. Puis, ils furent vendus à plusieurs utilisateurs privés, dont la Aquila Airways et la compagnie australienne Ansett Airways. Vers la fin de 1974, la Antilles Air Boats acheta à la Ansett Airways le dernier Sandringham 4. Cette machine faisait partie des trois exemplaires adoptés par la Tasman Empire Airways Ltd. qui, après un emploi intense, l'avait cédée à son tour à la Ansett en 1950. Rebaptisé Southem Cross (Croix du Sud), le grand hydravion vola jusqu'aux îles Vierges, piloté par le président en personne de la Antilles Air Boats, Charles F. Blair. De Rose Bay, il arriva à sa nouvelle base de Sainte-Croix le 9 décembre, au terme d'un voyage historique de plus de 19 000 kilomètres, effectué sans le moindre incident. |
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Avion: Short S 25/V Sandringham 4. |
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